le droit

Pour son nouveau spectacle, Stéphanie Lapointe a cherché à tendre un fil conducteur entre les pièces, histoire de bien planter la cohérence de son univers.
Archives Le Droit

Stéphanie Lapointe tout en nuances

Le Droit

"Tant qu'à avoir peur, je me suis dit que j'étais aussi bien d'oser quelque chose de différent", fait résolument valoir Stéphanie Lapointe, qui s'arrête ce soir à Gatineau pour y présenter son premier spectacle solo.

Pour l'artiste, qui se dit "assez timide", monter sur une scène et y rester 90 minutes n'a encore rien de naturel. "J'avais vraiment peur de me retrouver seule devant le public", reconnaît, de sa voix douce, la gagnante de l'édition 2004 de Star Académie.

Stéphanie Lapointe a donc cherché à recréer la bulle intimiste et atmosphérique dans laquelle baigne son premier cédé, Sur le fil

Pour l'actuelle tournée qu'elle a récemment entreprise - et qui la mènera à Montréal, pour sa première à la fin du mois - elle s'est entourée d'un guitariste, d'un batteur, d'un contrebassiste et d'un... ordinateur, "pour les séquences", qui seront jouées en direct, précise-t-elle.



"On épure"



"Au cours de ma tournée pour le ROSEQ (Réseau des organisateurs de spectacles de l'est du Québec), l'été dernier, j'avais opté pour une formule plus acoustique. Nous n'étions que trois sur scène. Là, on reprend l'idée de l'intimité, on épure encore, mais je voulais aussi travailler sur des arrangements plus nuancés afin de rendre les pièces plus contrastées encore", souligne Stéphanie Lapointe.

Plus de détails dans notre édition du mercredi 14 février

07-02-14
Stéphanie Lapointe tout en nuances

Le Droit

« Tant qu'à avoir peur, je me suis dit que j'étais aussi bien d'oser quelque chose de différent », fait résolument valoir Stéphanie Lapointe, qui s'arrête ce soir à Gatineau pour y présenter son premier spectacle solo.

Pour l'artiste, qui se dit « assez timide », monter sur une scène et y rester 90 minutes n'a encore rien de naturel. « J'avais vraiment peur de me retrouver seule devant le public », reconnaît, de sa voix douce, la gagnante de l'édition 2004 de Star Académie.

Stéphanie Lapointe a donc cherché à recréer la bulle intimiste et atmosphérique dans laquelle baigne son premier cédé, Sur le fil.
Pour l'actuelle tournée qu'elle a récemment entreprise - et qui la mènera à Montréal, pour sa première à la fin du mois - elle s'est entourée d'un guitariste, d'un batteur, d'un contrebassiste et d'un... ordinateur, « pour les séquences », qui seront jouées en direct, précise-t-elle.

«On épure »

« Au cours de ma tournée pour le ROSEQ (Réseau des organisateurs de spectacles de l'est du Québec), l'été dernier, j'avais opté pour une formule plus acoustique. Nous n'étions que trois sur scène. Là, on reprend l'idée de l'intimité, on épure encore, mais je voulais aussi travailler sur des arrangements plus nuancés afin de rendre les pièces plus contrastées encore », souligne Stéphanie Lapointe

Elle a également cherché à tendre un fil entre les pièces, histoire de bien planter la cohérence de son univers.

« Ce ne sera pas un spectacle à la Robert Lepage pour autant ! prévient-elle en rigolant. Mais le défi pour une interprète, c’est toujours de montrer un projet qui se tient, qui n,est pas qu’un banal collage de chansons sans lien. Entre les chansons je vais de tenps en temps réciter des poèmes.»

Ira-t-elle d’un clin d’oeil à Tristan Malavoy, à qui elle a prêté sa voix et quelques envolées sur Carnets d’apesanteur ? Impossible de le savoir Mais une chose est certaine : Stéphanie Lapointe s’est plu, depuis son couronnement télévisuel à accumuler les expériences professionnelles parallèles au cinéma (Aurore) à la télé ( Le Négociateur). Le projet lyrique du poète Tristan Malavoy avait tout pour la séduire.

Angoisse

« Mon entrée dans le milieu de la musique s’est évidemment faite par la grande porte. Tout ça m’a amené à réfléchir sur ma place dans le domaine. Pour moi, ce ne sont pas les moyens qui comptent mais l’essence même du projet, du processus de création. Je suis peut-être encore naïve, mais j’ose croire au plaisir de créer comme source de rassemblement, de motivation d’une équipe. Depuis le lancement de mon album, je me suis entourée de gens qui croient comme moi. »

Sa rentrée montréalaise l’«angoisse un peu », confie-t-elle. « Les critiques tiennent tout mon travail dans leurs mains… et la suite des choses, aussi par le fait même. » Stéphanie Lapointe a néanmoins prévu de commencer tranquillement a plancher sur son deuxième album une fois ce rendez-vous derrière elle.

« Sonner vrai »

Je sais que je veux un album mélodieux et bien vivant, dit-elle. Mon objectif, c’est d’enregistrer les pièces en une prise, de garder la chanson entière, sans la découper, pour mieux tout remonter ensuite. »

Elle regrette les gadgets, l’accès à la technologie qui donne des produits si raffinés qu,ils perdent souvent leur spontanéité et de leur naturel. « Je veux chanter en jouant du piano, et tant pis si ça ne sonne pas parfait. Je veux que ça sonne vrai ! »

Merci Quebeau

Merci !

À chaque fois, c'est intéressant de voir l'évolution de sa pensée par rapport à elle-même, aux projets à venir et à sa place dans le domaine artistique.

PS : Je trouve la photo particulièrement jolie.

2007-02-15

Stéphanie Lapointe charme le public gatinois

Le Droit

Valérie Lessard


En véritable fil-de-fériste, Stéphanie Lapointe a livré un premier spectacle solo baignant dans des ambiances à cheval entre l’acoustique épuré et l’atmosphérique planant, hier soir, à la Maison de la culture.

Si l’interprète gagnera sûrement en assurance sur scène au fil de ses prestations — comme elle l’a d’ailleurs fait de la première à la deuxième partie, hier — elle a sans contredit charmé les quelque 350 spectateurs présents par son indéniable authenticité.

Évoluant dans un décor rappelant un petit studio aménagé dans une cuisine ou un salon — avec une large fenêtre servant d’écran — Stéphanie Lapointe avait en quelque sorte convié le public chez elle.

Un univers fait de simplicité, de projections vidéos spécialement tournées et montées pour le spectacle, de présentations parfois un brin malhabiles, parfois laconiques, et de sympathiques erreurs dans l’ordre des chansons. Un univers empreint surtout de relectures agréablement surprenantes des titres de son album.

Installées au piano, la gagnante de « Star Académie 2004 » a brisé la glace en revisitant Libre comme l’eau sur des intonations tout en contrastes, où perçaient tour à tour sa force de caractère et sa fragilité. Puis pendant que La Mer bénéficiait de percussions houleuses que J’oublie se teintait d’accords se banjo, que Vague de froid se réchauffait sous les notes feutrées de la contrebasse d’une batterie plus tendre et d’une guitare acoustique, la très belle Montgolfière prenait un envol digne de mention. « C’était ma nouvelle chanson ! » a tout simplement annoncé la chanteuse après en avoir égrené les dernières notes.

D’autres pièces plus épurées sur son cédé, ont été retravaillées et texturées. C’est entre autres le cas des Nous sommes, Je promets, Dis-moi et Love You. D’une version nettement plus sobre, cette dernière est devenue un moment très organique. Écrite à l’origine pour Noémie, une petite patiente qu’elle avait rencontrée à l’hôpital et qui est décédée du cancer alors qu’elle enregistrait son disque Sur le fil il y a trois ans. Stéphanie Lapointe l’a dédiée à sa mémoire et à celle de sa petite cousine morte il y a à peine deux semaines.

Sans surprise, sa reprise de L’Infidèle de Claude Dubois a spontanément fait réagir la foule. L’Artiste a cependant aussi profité de l’occasion pour glisser outre Montgolfière et l’intrigante Pissenlit, ses nouveautés Entre deux néants et La Perle, signées respectivement Daniel Bélanger et Mara Tremblay.

Elle s’est également fait plaisir en offrant au public des interprétations senties de River, de Joni Mitchell et I Call Your Name des Beatles, en plus de servir, en guise de rappel – et de cadeau de la Saint-Valentin - un habile mariage d’Emmène-moi au bout du monde de Claude Léveillée, et de La Vie en rose, D’Édith Piaf.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070214/CPDROIT/70214258&SearchID=73272223642921

Merci ! J'ai hâte de lire la critique au complet.

C'est sympa parce que je n'ai pas encore lu ou entendu de mauvaise critique sur ce spectacle. Avec raison, à mon avis.

Reste la grande marche, celle de Montréal. Mais j'ai confiance qu'elle s'en sortira bien.